Les vététistes aiment les sentiers étroits donnant une sensation de flow toute particulière. Mais tout le monde ne sait pas qu’il n’est pas forcément nécessaire pour cela de se rendre jusque dans les Alpes lorsqu’on est à Munich. En effet, les rives de l’Isar, au sud de Munich, offrent un terrain idéal pour faire du VTT.
Nadine Oberhuber quitte rarement son vélo en été. C’est une vététiste enthousiaste et active au sein du groupe d’association alpine M97. Dans une interview, elle explique ce qui rend les sentiers de l’Isar (Isartrails) si spéciaux.
Les sentiers de l’Isar au sud de Munich sont considérés comme un paradis pour les vététistes. Qu’est-ce qui rend la berge si spéciale ?
On roule sur de vrais sentiers à travers un paysage magnifique, on découvre de près la façon dont la nature change au cours de l’année. Les sentiers de l’Isar sont uniques.
Et pratiques.
Évidemment, c’est un privilège de pouvoir partir de chez soi et de profiter immédiatement. Si vous souhaitez partir en excursion dans les Alpes, vous devez d’abord conduire ou prendre le train. À Munich, on peut s’amuser plus ou moins directement.
Mais cela peut aussi être un problème pour la nature, non ?
Bien sûr, il y a beaucoup de monde sur les bords de l’Isar, il s’agit de la grande zone de loisirs de Munich : les randonneurs rencontrent des promeneurs, des coureurs et des vététistes, sans compter les pêcheurs à la ligne, les zodiaquistes et les nombreuses soirées barbecue. Mais la vie en communauté fonctionne bien, si tout le monde se respecte mutuellement. Et si l’on respecte aussi et surtout la nature.
Comment ça marche concrètement ?
On peut très bien s’amuser dans la nature sans rien endommager. Nous avons de la chance ici de pouvoir nous déplacer dans une zone protégée. Mais cela ne fonctionne que si tout le monde adhère à quelques règles : si tout le monde reste sur les sentiers, c’est déjà une très bonne chose. Très important : respecter les barrages dans les zones sensibles et éviter de créer de nouveaux chemins et raccourcis dans les fourrés.
Et il ne faut pas avoir peur de se salir.
Une vieille règle d’or du VTT : lorsqu’on se retrouve face à une flaque d’eau, il faut passer à travers, et ne pas la contourner. Sinon, on ne fait que l’élargir de plus en plus. Le lave-linge s’occupe du reste.
Comment puis-je trouver les bons sentiers et chemins lorsque je viens d’arriver dans la ville ?
Il est préférable d’y aller avec les habitués organisés. Ils savent exactement où rouler et où ne pas aller. Si l’on souhaite à tout prix partir tout seul, il faut d’abord bien s’informer, par exemple sur www.biken-isartal.de.
On peut aussi se renseigner sur les groupes et les sorties auprès de l’association alpine sur www.davplus.de/m97.